Radiographie
La radiographie utilise des Rayons X pour produire une image en 2 dimensions.
Le patient est placé entre un émetteur de rayons X et un capteur. Les parties du corps les plus denses, comme l’os, arrêtent plus de rayons que les autres. L’appareil de radiographie reconstruit une image faisant la différence entre ce qu’il émet et ce qu’il reçoit.
Comme les rayons X ne sont pas anodins, et même si les doses sont de plus en plus faibles avec les progrès techniques, il faut faire des radiographies seulement quand c’est utile à la décider la conduite à tenir médicale: cette notion de pertinence est importante.
Y a-t-il encore une place pour la radiographie ?
La radiologie reste indispensable !
La radiologie permet d’avoir un bonne idée de l’état de structures comme les os, avec peu de rayons X et à faible coût.
Contrairement au scanner ou l’IRM, l’examen est faisable dans de nombreuses positions, et notamment debout ce qui est capital pour l’examen des articulations.
La réalisation d’une radio est rapide et simple. Elle peut être examinée avec un simple négatoscope ou sur écran par le médecin, son interprétation étant également très rapide.
Par exemple, elle est idéale pour rechercher une fracture et suffit dans l’immense majorité des cas, alors que le scanner n’a d’intérêt que pour les fractures douteuses ou très complexes.
La radiographie pulmonaire permet de montrer simplement s’il y a une pneumonie ou un épanchement pleural.
L'étude des articulations avec injection de produit de contraste
Les arthrographies
Sous guidage de la radiographie, on injecte un produit de contraste dans les articulations : ce produits silhouette le cartilage ce qui permet de bien étudier ses anomalies. Il silhouette également les parois de l’articulation, ce qui peut permettre de mettre en évidence des fissures dans les capsules, ligaments, ménisques et tendons. La même ponction est faisable sous scanner, mais cela serait beaucoup plus long et irradiant.
Pas contre, la suite de l’examen sera faite sous scanner, car l’étude de l’articulation sera beaucoup plus précise.
Sur les exemples ci contre, une radio sans et une avec le produit de contraste dans l’articulation.
Les opacifications digestives
Transits et lavements
Transit pharyngo-oesophagien, oeso-gastro-duodénal, etc...
Opacification du tube digestif en buvant un produit de contraste qui permet de voir l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac. Cela apport des renseignements sur la normalité de l’avancée dans l’intestin de ce qu’avale le patient.
Lavements
Opacification par l’anus, avec un produit de contraste pour vérifier l’état du rectum et du colon.
C’est principalement utilisé avant ou après certaines chirurgie.
Les opacifications urinaires
Les cystographies et uréthro-cystographies
Après mise en place d’une sonde urinaire, on injecte un produit de contraste afin d’opacifier la vessie, d’étudier ses parois, de trouver un reflux vésico-urétéral, et après miction un éventuel résidu post-mictionnel.
LES Rayons X ?
Pourquoi utiliser ces rayons ?
Les rayons X sont invisibles et traversent le corps en étant plus ou moins arrêtés par celui-ci: ils sont atténués par les parties denses comme l’os, ou peu arrêtés par les parties peu denses comme la graisse ou l’air dans les poumons.
C’est cette différence d’atténuation qui permet de créer l’image radiologique en dégradés de gris allant du blanc au noir:
- les parties denses comme le squelette s’afficheront en blanc,
- tandis que celles peu denses comme la graisse ou l’air, seront plutôt noires.
La réalisation de radios et scanner doit toujours être pertinente
Les rayons x ne sont pas complètement anodins et la réalisation d’une radio doit toujours être pertinente: dans ce cas, le bénéfice dépasse largement l’éventuel risque. Votre médecin puis le radiologue doivent s’assurer de cette pertinence.
Pour en savoir plus sur les rayonnements ionisants et leurs applications médicales : la fiche d'information de la Société Française de Radiologie
Pour estimer votre exposition aux rayonnements ionisants: le site de l'Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire: (IRSN)
En cas de grossesse potentielle ou avérée ?
La grossesse n’est pas une contre-indication formelle à la réalisation d’un examen utilisant les rayons X, mais tout doit être fait pour que l’embryon ne soit pas exposé ou le moins possible.
Il est donc obligatoire de signaler une grossesse formelle ou possible (retard de règles, deuxième partie de cycle chez une femme essayant d’avoir une grossesse…) pour vérifier l’absolue nécessité de la radio et adapter la technique de réalisation de la radio de celle-ci.
Avertir d’une grossesse avérée ou possible, est nécessaire pour que la pertinence de l’examen soit rediscutée entre le prescripteur et le radiologue.
Dans le doute, une analyse sanguine pourra être prescrite pour vérifier s’il y a bien grossesse ou pas. Ce test n’étant faisable qu’en laboratoire de biologie médicale, l’idéal est d’anticiper lors la prise de rendez-vous, et de toujours bien signaler la présence d’une grossesse formelle ou potentielle.
Les site grand public de la société française de radiologie
Pour en savoir plus …